par Oleg Loughed, adopté de la Russie aux USA. Fondateur de Surmonter les chances.
Je me souviens de la première fois où je suis allée en thérapie.
J'en avais honte.
Je n'ai pas aimé chaque aspect de celui-ci.
J'y ai vu un signe de faiblesse.
De toutes les choses que j'attendais avec impatience, c'était tout en bas de ma liste.
Je me souviens du trajet en voiture.
« Pourquoi dois-je venir ici ? »
"Je n'ai pas besoin de ça."
"C'est stupide."
A chaque remarque, je devenais de plus en plus en colère.
Je me souviens d'être sorti de la voiture.
Pas un seul mot, les bras croisés, courant devant mes parents de frustration.
"Accueillir!" dit la réceptionniste.
Je n'ai pas répondu.
"Par la double porte à droite, s'il vous plaît."
Lorsque j'ai ouvert les doubles portes, mes yeux les ont immédiatement rencontrées.
Une salle pleine d'enfants beaucoup plus jeunes que moi.
J'ai scanné toute la pièce.
Tout le monde faisait quelque chose.
Certains assemblaient des puzzles.
D'autres dessinaient.
"Ce n'est pas pour moi," murmurai-je.
Je me suis dirigé vers l'endroit.
L'endroit avec lequel je suis devenu beaucoup trop familier tout au long de ma vie.
Le coin de la pièce.
Je me suis assis là en silence, attendant que l'horloge sonne 20 heures.
"Comment allez vous?" demanda le thérapeute de service.
Pas de réponse.
Il a fallu des semaines avant que je prononce mes premiers mots.
Je me souviens d'être assis dans un coin de la pièce lorsque le thérapeute s'est approché de moi.
Je ne pouvais plus le tenir. J'ai craqué.
Retenant mes larmes, je lui ai tout dit.
Je lui ai dit à quel point ma famille biologique me manquait.
Je lui ai dit que j'étais victime d'intimidation à l'école.
Je lui ai parlé des luttes à la maison.
Je ressentais un immense soulagement à chaque mot prononcé.
Malheureusement, ce fut l'une des dernières séances.
Je suis revenu à ce que je connaissais le mieux, le silence.
Ce n'est qu'il y a 10 ans que j'ai prononcé le mot « thérapie » à haute voix.
J'étais un étudiant de première année à l'université.
J'avais besoin de parler à quelqu'un.
Le passé était au fond de ma tête.
Je suis allé directement au département de conseil/santé mentale.
Je n'en avais plus honte.
Je me souviens de la promenade.
Le sentiment d'autonomisation à chaque pas que j'ai fait.
J'ai accepté la thérapie dans ma vie, à mes propres conditions.
Aller aux séances m'a énormément aidée.
Ils m'ont aidé à traiter et à recadrer bon nombre de mes expériences traumatisantes passées.
Ils m'ont aidé à m'intéresser au sujet et aux histoires auxquelles j'ai choisi de croire.
Les histoires de celui-ci étant considéré comme un signe de faiblesse, pas une force.
Les histoires de thérapie comme quelque chose dont je devrais avoir honte.
La curiosité m'a aidé à changer beaucoup de ces récits.
La curiosité m'a aidée à accepter la thérapie comme faisant partie de mon identité, de ma vie.
Pour en savoir plus sur Oleg, lisez son dernier blog Peur et vulnérabilité des adoptés
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